![]() Ile de Kastélorizo ![]() Kastelorizo (Méghistis) est l'île du Dodécanèse située le plus à l'Est de la mer Egée. C'est une île ravissante qui comporte, en tout et pour tout, un port en amphithéâtre et une cinquantaine de maisons. Bien que l'île compte peu d'habitants, ces derniers sont très hospitaliers et attendent les bateaux sur le port pour accueillir les visiteurs. Méghisti, ne comporte qu’une seule agglomé-ration située sur la cote Nord-Est de l'île. Les maisons néo-classiques à 2 étages avec leurs portes et fenêtres peintes de couleurs vives, leurs balcons de bois, leurs toits de tuiles, ainsi que les dômes majestueux des églises, sont les témoins de la prospérité passée de l'île. Costumes de Kastélorizo Dodécanèse Ile de Kastélorizo - Méghistis ![]() Appartenant à Mme Rivière (Port-de-Bouc) Sur la petite île aride de Castellorizo, les femmes portaient l’habit traditionnel "kavadhi", identique à celui porté dans d’autres régions, aussi bien dans la vie de tous les jours, que pour les grandes occasions, jusqu’en 1950 environ. L’habit de mariage constituait le seul et unique vêtement porté tous les jours par les femmes de l'île. Les tissus et les bijoux de ce riche costume provenaient des quatre coins du globe, ramenés par les riches navigateurs de l’île, au retour de leurs voyages d’Egypte ou d’Australie. La femme célibataire ne portait pas de costume particulier car elle ne sortait jamais de chez elle. Du matin jusqu’au soir, ses seules occupations étaient les travaux ménagers. Les coutumes austères de l’île interdisaient aux femmes célibataires de se montrer à la fenêtre ou sur le seuil de leur maison avant leurs fiançailles qui, de toutes façons, étaient arrangées. La jeune femme ne portait jamais de chaussettes ou de chaussures, ce qui aurait pu laisser penser qu’elle était fragile, risquant de compromettre tout futur mariage. Son costume était très simple, semblable à l'habit de mariage, il en différait par la moins bonne qualité du tissu et l’absence de parure et d’ornementation. En sous-vêtement, elle portait une longue chemise de coton à manches longues, ainsi qu’une culotte (pantalon bouffant). La taille était serrée par une longue ceinture de coton qui recouvrait entièrement le ventre. Par dessus la ceinture, elle portait un gilet de coton ou de laine, identique à celui porté par les femmes mariées. Un châle de laine, jeté sur la tête ou sur les épaules, complétait le costume de la femme cloîtrée chez elle. Vêtue de ce costume, elle sortait une ou deux fois par an, à la sauvette, à 3 heures du matin, pour aller communier. A l’occasion de cette sortie exceptionnelle, elle portait des sortes de pantoufles, sans chaussettes. La jeune fille revêtait l’habit de femme pour la première fois, le jour de ses fiançailles et n’en changeait plus de toute sa vie. Celui-ci comportait le "Kavadhi" appelé tunique dorée, le gilet, la pelisse en peau de renard et de broderies dorées, la culotte (pantalon bouffant), la chemise, la ceinture, les deux paires de chaussettes, les mules brodées d'or et sur la tête, une toque recouverte d'un foulard. La richesse du costume témoignait de l’aisance matérielle des jeunes mariées, de même que les somptueux bijoux, broches, chaînettes, boucles d’oreilles, bracelets aux poignets et bagues aux doigts. Les bracelets et les bagues qu'elles mettaient étaient si nombreux qu'ils couvraient les avant-bras jusqu'aux coudes et les doigts jusqu'aux dernières phalanges, à tel point que les doigts ne se pliaient plus. Les femmes marchaient toujours les bras croisés devant la poitrine et leurs doigts brillaient du fait de la présence des bagues. Comme seule et unique parure, elle portait des broches et des boucles d’oreille composées de trois pièces d’or, pendues à ses oreilles percées depuis sa plus tendre enfance. |