Costume d'Orini Serron :
Macédoine Région de Sèrrès
Appartenant à Mme Marika Georgopoulos-Caron (Marseille)
Orini Serron
Le village d'Orini se trouve au Nord-Est de la ville de Serres.
Le costume des femmes, est constitué des éléments
de base que l'on retrouve souvent dans le reste de la Macédoine.
Suivant les circonstances, on constate certaines différences,
mais ce sont surtout les matières utilisées qui changent.
On trouve, parmi les éléments qui le constituent,
la chemise ou "poukamisso", en coton blanc, brodée
aux manches, dans le bas de la jupe et à l'encolure. Les
broderies sont plus ou moins riches, suivant l'occasion. Sous les
manches, au trois-quart de la chemise, on enfile les "périkarpia"
qui sont des manchettes blanches tricotées et décorées
de rayures colorées.
Sur la chemise se porte un long vêtement de tissu de laine
rouge foncé portant des rayures verticales appelé
"tserna chalatza", dans l'encolure duquel
se place une collerette fabriquée dans un tissu que l'on
retrouve sur les manches. La taille est entourée d'une longue
ceinture de laine tissée, sur laquelle on noue le tablier,
tissé, lui aussi de plusieurs couleurs dans des dominantes
rouges. Une deuxième ceinture, plus fine, brodée et
fermée par une grosse boucle en argent, se fixe sur cet ensemble.
Un vêtement sans manche en tissu de laine, foulé dans
l'eau le "sigouni", protège du froid. Sur
celui-ci on rajoute parfois un autre vêtement en tissu épais,
court et sans manche, appelé "gouna". Ces
deux pièces sont fabriquées avec un tissu blanc que
l'on teint ensuite en noir.
Des bijoux ornent le costume, ils sont accrochés sur plusieurs
chaînes d'or qui ferment le corsage de la chemise et s' étalent
sur la poitrine.
Sur la tête on retrouve un foulard carré décoré
de fleurs dont les quatre côtés sont ornés de
perles et de paillettes. Les pointes sont croisées sous le
menton puis remontées de part et d'autre du visage pour s'accrocher
sur le sommet la tête. Les cheveux sont tressés, les
tresses tombant librement sur les épaules.
Aux pieds on retrouve les "tsourapia" qui sont
les chaussettes tricotées trés colorées, portées
dans des chaussures en peau de porc fabriquées sur place,
ou, pour les jours de fête, dans des "escarpins"
de cuir rouge et noir achetés à Sérres.